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• 1895, répandu 1953; de gris « monnaie grise »♦ Arg. Argent. « Touchez pas au grisbi », roman de Simonin.⇒GRISBI, subst. masc.Arg. Argent. Synon. pop. fric, galette, pèze, pognon. Le grisbi, je suis assez grand pour aller le chercher moi-même! (...) Riton qu'avait même pas su se tenir en homme (...) dès qu'il s'était senti assez de grisbi (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 231).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1896 grisbis arg. « argent » (DELESALLE, Dict. arg.-fr. et fr.-arg.). Mot composé du rad. de griset, au sens de « pièce de six liards » (1834 ds ESN.), dér. de gris, à cause de la couleur (cf. aussi ca 1634 grisette « monnaie », La Muse Normande de D. Ferrand, éd. A. Héron, II, 91; 1784, Brest, monnaie blanche et grise ds ESN.), et d'une seconde partie d'orig. obsc. qui représente peut-être le suff. pop. -bi, à rapprocher de nerbi « très noir » (d'apr. ESN.). Il n'est pas impossible que grisbi (anciennement grisbis) soit un composé tautologique de gris et de bis1. Bbg. RIGAUD (A.). L'Arg. litt. Vie Lang. 1972, pp. 114-117.
grisbi [gʀizbi] n. m.ÉTYM. 1895; répandu 1953 par le roman de Simonin Touchez pas au grisbi; le mot était rare ou archaïque v. 1950; de gris « monnaie grise » (cf. rouchi griset « liard », 1834), et suff. pop.❖♦ Argot. Argent. || T'as du grisbi ?1 Cette expression : « Ne touchez pas au grisbi », devient une variante de : « Ne chahutez pas avec les nippes ». C'est le maître mot qui dirige la chronique de ces chevaliers de fortune mal acquise qui donnèrent de la mobilité aux romans de cape et de mitraillette de Peter Cheyney.2 Te casse pas la tête pour les politesses… D'abord, on a pas le temps si tu veux que je te trouve Ali. Tout dépend de ce qu'il a de grisbi en fouille; s'il est armé, on a une chance de le trouver au flambe, à la partie du Carillon.Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 147.
Encyclopédie Universelle. 2012.